L’un des opéras les plus célèbres de Verdi
La Traviata fait partie avec Rigoletto et Le Trouvère de ce qu’on a appelé la trilogie populaire que Verdi composa entre 1850 et 1853. Il a alors à peine 40 ans et déjà une longue carrière de compositeur derrière lui avec notamment Nabucco, représenté en 1842 à la Scala de Milan, qui fut un énorme succès avec le fameux Choeur des esclaves dans lequel les Italiens, alors sous le joug autrichien, se reconnaissaient.
Verdi verra successivement mourir ses deux enfants et sa femme avant de se lier à une cantatrice célèbre Giuseppina Strepponi dont la vie avait ressemblé à celle de «la traviata», la dévoyée en italien, une liaison que son père avait rejetée. C’est pour cette raison qu’il avait été particulièrement sensible à la pièce d’Alexandre Dumas fils La Dame aux camélias qu’il avait vue à Paris au début de 1852. Après une première ratée à Venise, en 1853, en raison de la distribution, La Traviata triomphera l’année suivante et depuis un siècle et demi son succès ne s’est jamais démenti…
Violetta, courtisane entretenue par le baron Douphol, donne, avec son amie Flora, une fastueuse soirée au cours de laquelle Gastone lui présente son ami Alfredo Germont. Violetta, troublée, invite celui-ci à porter un toast avec elle. Alfredo lui avoue alors son amour. Ses invités partis, Violetta évoque l’émotion qui l’a saisie et qu’elle n’avait jusqu’à présent jamais connue. Elle va alors changer de vie et vivre, isolée à la campagne, un grand amour avec Alfredo. Celui-ci apprend par Annina, la confidente de Violetta, que celle-ci a vendu tous ses biens pour subvenir à leurs besoins.
Blessé dans son amour-propre, il part alors à Paris pour trouver lui-même une solution financière. C’est à ce moment que survient le père d’Alfredo, Giorgio, qui demande à Violetta de renoncer à son fils car sa réputation douteuse peut compromettre le mariage de la soeur d’Alfredo. Violetta, la mort dans l’âme, acccepte et au cours d’une fête qu’elle a organisée, fait croire à Alfredo qu’elle ne l’aime plus et qu’elle lui préfère finalement le baron Douphol.
Alfredo, fou de jalousie, humilie publiquement Violetta avant de la quitter pour jamais. Violetta, seule, se meurt de la phtisie. Giorgio Germont, qui a révélé son sacrifice à son fils et la noblesse de son attitude, arrive soudain avec Alfredo. Tous deux viennent lui demander pardon. L’arrivée d’Alfredo donne un sursaut de joie et un semblant de vie à Violetta. Mais il est trop tard. Elle meurt dans les bras d’Alfredo, effondré.
Equipe artistique
- Direction musicale : Didier Lucchesi
- Mise en scène/Scénographie/Eclairages : Jack Gervais
- Chorégraphie : Laurence Fanon
- Costumes : Maison Grout
- Décors : Théâtre de Pise – Italie
- Chef de choeur : Stefano Visconti
- Chef de chant : Céline Frétard
Distribution
- Violetta : Lianna Haroutounian
- Flora : Sarah Vaysset
- Annina : Aline Martin
- Alfredo Germont : Stefan Pop
- Giorgio Germont : Fabio Maria Capitanucci
- Le Baron Douphol : Florian Sempey
- Gastone : Frédéric Diquero
- Docteur Granvil : Jean-Marie Delpas
- Marquis d’Obigny : Ronan Nédélec
Orchestre et choeur des Soirées Lyriques de Sanxay